vendredi 21 octobre 2011

Chère, cher, chères et chers (ou moins)

Un éclat de rire (jaune)
Dans cette Rennes (où est une rue Tristan-Corbière, cher au cher Président Jacques), le groupe scolaire (de la chère) Louise-Michel se trouve situé rue (du beaucoup moins cher Adolphe) Thiers !


Un crédit
Reçu (et accepté) trois jolis chèques de la BreizhMaiPo, comme quoi les poètes (purs esprits, tu parles !) peuvent, très prosaïquement gagner leur vie, un peu, parfois. De quoi rassurer ma chère banque, le Débit Agricole : j’y cours (… de la bourse un blog peut-il excuser les jeux de mots calamiteux ?) Au menu de ce soir, conséquemment : caviar Beluga (cher… à William Burroughs), homard armoricain, tournedos Rossini (dûment assortis de truffes et foie gras), morilles, etc.

Un appel à témoins – ou coupables
J’ai dans mes principes les plus chers (mais sans doute insuffisants) celui de rendre à Cléopâtre ou à César ce qui leur appartient. Aussi est-ce que j’élargis ici, on the blog, un appel déjà plusieurs fois lancé, mais moins mondialisément (ah, Internet, toile universelle sur laquelle chaque humain vivant me lit !) Dans la salle-à-manger-centre-de-ressources-salon-de-lectures de la chère Villa Beauséjour (je confirme), quelqu’une ou quelqu’un m’a traité. C’était le 4 mars 2009, à l’occasion du Festival Les Polyphonies où nous nous étions retrouvés pour une lecture croisée avec la chère Patricia Nolan. Traité, donc, de « Mister Lister » (ou « Listeur »), et cet hétéronyme m’est resté. Mais comment l’employer chrétiennement sans en citer l’auteur(e) ? Nous dînions, devisions, plaisantions, refaisions le monde, c’était bon – mais pourquoi s’en étonnerait-on ? Comme dans le cochon, dans la Maison (de la Poésie de Rennes), tout est bon !

Une première question
Connaissez-vous les Notules dominicales de culture domestique de Philippe Didion, émérite perecquien et fameux curieux ès mille choses, des coiffeurs jusqu’aux poilus ? Vous pouvez aller y voir et, si convaincus, vous y abonner pour adoucir le blues de vos dimanches, si généralement haïs : http://pdidion.free.fr/
Une deuxième et double question
Dites-moi, chers résidents et visiteurs, c’est quoi la poésie ? Et comment qu’ça s’reconnaît ?

Une troisième question
Petite conversation, dans le centre de ressources, en Beauséjour, avec une classe de seconde littéraire emmenée par Christian Poirier. Mesurent-elles, ces chères têtes blondes et moins blondes, la chance qui leur est offerte d’avoir pareil (si « qualiteux » pour dire comme Victor Haïm) prof ?

Un nouveau paquet cadeau tombé dans ma boîte aux livres
Dans les pas de l’autre, de Jacques-François Piquet, natif de Nantes exilé en Beauce. Mais, cher camarade, je pouvais me l’acheter, me l’offrir, l’acquérir... Quand même, oui, merci ! Et à bientôt, mardi 8 novembre à Saint-Herblain.

Deux tortionnaires, au moins
La pathologie du cher Pierre Notte semble contagieuse. Françoise, à chacune de ses visites en Beauséjour, pour citer Denis Heudré (lequel, comme moi, aime visiter les cimetières, je file d’ailleurs très bientôt au Nord, le long de la rue de… Plaisance – du repos éternel, chez les résidents Ciel – eh ben oui, un autre jeu de mots calamiteux souhaitant être excusé par ce cher blog…), apporte, la chère, fleurs, pâtes de coing et autres joyeusetés de bonne chère. Présents, cadeaux. Chers tortionnaires de nos sentiments de culpabilité : on apporte quoi, nous ? On rend comment (pour dire comme les parpaillots genevois) ?


Un plus un livre tout dernièrement achetés (chers, dans deux librairies indépendantes, on a une éthique ou pas !)
Débris d’endroits de Vannina Maestri (dont la lecture me fit belle et forte impression à MidiMinuitPoésie) et Embrasez-moi d’Éric Holder (dont je crois n’avoir raté aucun volume, pas même Bruits de cœur, encore un cher trésor de ma bibliothèque dont je ne me déferai jamais).

Une attente au jardin
Pas revu Isidore, comte de Lautréamont du Casse-Noisettes de Piotr Ilitch. Cher au cher Jules… Renard, notre si réjouissant (joli, gentil, docile, innocent épithétait Buffon) petit quadrupède (prononcer é-ku-reull, ll mouillées et non é-ku-reuye) répond encore aux noms, outre ceux précédemment cités, et selon Le Littré – Le Dictionnaire de référence de la langue française – édition 2007 en vingt volumes, de cynomys social, squirio lus, spirou, skiron, scojattolo, esperiolus, escurial, escureu, escurol, esquilo, écuran, écurieux, escurieu (rieur curieux)... Répond ? Non, car on a beau l’appeler de tous les noms, il ne vient pas…

Une réponse à Jean-Christophe Belleveaux
Oui, oui, oui, je revendique les mots gentil, gentillesse et gentiment, même si l’usage a pu en dévaluer le sens : résistance à toute inflation, siouplaît ! C’est du cher écrivain (poète ?) Michel Deutsch (je confirme ici quant à cette « qualité » dont il fait preuve) que le philosophe (poète ?) Philippe Lacoue-Labarthe parlait : « Je regrette, mais la gentillesse est une qualité. C’est l’intelligence même ! » (Long Distance Call, postface à El Sisisi de Michel Deutsch, Christian Bourgois Éditeur, 1986). Chère citation que je ne cesse de répéter depuis que je l’ai lue. Regrettons donc, avec feu lui, et réhabilitons. Mister Liste(u)r pourrait dresser une énumération de gentils humains, mais qui se révélerait bien vite trop longue. Celle des méchants serait-elle plus courte, oups ?

Deux chaussons
Le résident est, en Beauséjour, chez lui, et s’y sent comme tel. Petit luxe, confort plutôt : tant que je ne sors pas, et même si je descends dans la bibliothèque (pardon, mais je préfère cette appellation à celle de centre de ressources), je garde aux pieds ma paire Homer Simpson, héros favori de mes deux derniers enfants, Pauline, Léonie, Colombe et Constant, Victor, Hugo (né bicentenairement en 2002, « ce siècle avait deux ans ») – que je m’en vais retrouver dès demain, youpi ! Dis-moi Jean-Christophe, t’as quoi comme chaussons ? Ne les oublie pas !