vendredi 14 octobre 2011

Belle-famille!

13 octobre 2011, au matin – anniversaire des naissances des poètes Pierre Dhainaut et Yves Martin, lecture du jour : Le 13 octobre, poème de Paul de Roux recueilli dans La Halte obscure

Belle-famille !

Dans la boîte aux lettres, lors de mon passage à mon « domicile habituel », une grosse enveloppe expédiée depuis Poitiers, le cachet de la Poste faisant foi. Jean-Claude Martin, qui était présent à la belle fête surprise Jacques-Josse-Wamwig-Tipi-Approches, et que je ne suis pas seul à avoir eu le grand plaisir de revoir, retrouver, m’envoie un manuscrit et deux de ses livres : Château fable & autres histoires, et Tourner la page. Qu’ils sont « bêtes », ces poètes : ces deux ouvrages figuraient, avec la nouvelle édition (augmentée) de Ciels de miel et d’ortie, sur ma liste « à acquérir dès que possible ». Comment voudraient-ils donc devenir riches pour pouvoir répondre enfin positivement à la question qui leur est presque toujours posée dans les classes où ils « interviennent » : « Est-ce que vous gagnez beaucoup d’argent avec vos livres ? » À Rochefort-sur-Loire, voici quelques années, Jean-Claude avait lu quelques extraits de Tourner la page, alors inédits. Tous ses auditeurs, je crois, en avaient eu le souffle coupé. Inoubliable. Aucun livre, aucun texte de Jean-Claude Martin qui ne m’ait séduit, saisi, dans la pertinence, la concision et l’extrême précision d’écriture qui sont les siennes. Merci, mais, s’il te plaît, Jean-Claude, laisse-moi les acheter, tes livres ! D’ailleurs, si le Centre de ressources de la BreizhMaiPo ne les possède pas, je ne lui donnerai pas : je le forcerai à les acquérir sonnamment et trébuchamment.

Encore, de beaux courriels, courriers et messages « Facebouc » (comme dit Baptiste-Marrey, messages auxquels je ne sais répondre sur ce machin « social ») de Jean-Christophe Belleveaux, Yann Dissez, Henri Droguet, Valérie Rouzeau, Françoise Bauduin, Roger Lahu, Baptiste-Marrey, Magali Brazil, Erwann Rougé, Ronan Mancec, Marie-Christine Moreau, Conforama, d’autres. Pardons à ceux auxquels je n’ai pas répondu et à qui j’avance l’excuse de ne pas (savoir) trouver le temps, actuellement. Candide, peut-être, je me réjouis, et de plus en plus souvent, d’avoir gagné, avec la poésie, une belle famille (belle-famille ?)

C’est qui ? C’est qui, PSW ? Photo Michel Durigneux, bonjour Michel.

Hier soir, dîner chez des proches rue René-Marcille à Rennes ; ils sont gentiment venus me chercher en voiture, s’extasiant devant et dedans la Villa Beauséjour qu’ils ne connaissaient pas. Tellement émus et troublés (rires) de me recevoir, ils ont rangé leur voiture au garage et claqué la porte de celui-là en laissant à l’intérieur les clefs du même celui-là… dont ils n’ont aucun double. Pour rejoindre la Maison de la Poésie, vers minuit, il ne restait guère que la solution du taxi. Deux appels téléphoniques à deux compagnies. Une heure d’attente malgré leurs promesses : « Nous arrivons dans quelques minutes ». Un seul est venu, mais s’est d’abord trompé d’adresse, ne connaissant pas cette rue Marcille (sans accent s’il vous plaît) : nous avons dû le bigophonoguider. Il ignorait pareillement où se trouvait la rue Armand-Rébillon et j’eus droit à une longue promenade erratique Rennes by night. C’était beau…

Les auteurs dits dramatiques lisent très peu de poésie*. Les poètes ne lisent « pratiquement » pas de théâtre. Si proches, pourtant, ces écritures, et sans doute de plus en plus... Lié aux uns autant qu’aux autres, je n’en finis pas de me désoler de cette constatation (jusqu’à, par moments, me mettre au bord de la colère). Un effort, amis (et vous serez si hautement récompensés) ! Ce soir, atelier-lecture avec Pierre Notte à Guérande, auteur de romans et de pièces, et quel auteur, et quel tendre bonhomme ! Nous lirons Jean-Claude Grumberg, Tilly, Marion Aubert et bien d’autres. Vous aussi ? Jacques Serena (sans accents s’il vous plaît), de Pierre Notte, « adore » les textes… et l’homme (comment ne pas ?), tout particulièrement Moi aussi je suis Catherine Deneuve (broché, 17 août 2005 – anniversaire de la naissance de Edward James Hughes, dit Ted Hughes, lecture du jour : Rêve du 17 août 19.., poème de Jacques Roubaud recueilli dans La Forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains – 9 euros, Éditions de l’Avant-scène théâtre, « Collection des Quatre-Vents », en vente dans toutes les bonnes librairies, en lecture dans toutes les bonnes bibliothèques).

Pierre Notte, M. Copyright ?

* Une exception, l’ami écrivain belge Paul Emond qui mitonne l’un des sites littéraires les plus soignés et passionnants et passionnés qui soient : www.paulemond.com

Au boulot !